Pluri-activités et stabilité : vous y croyez ?
(pourquoi me faire confiance même si je fais beaucoup de chose)
https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/mon-metier-ma-passion-du-20-mars-2021-7900010607
“Quand on fait tout, on en fait rien”
“Mieux vaut être spécialiste que généraliste”
“A vouloir tout faire, on s’éparpille”
“Mieux vaut bien faire une chose que moyennement plusieurs choses”
Et pourtant quand j’ai vu ce terme apparaitre au détour de ma veille d’actualité sur l’entrepreneuriat, je me suis tout de suite reconnue.
Venons en au fait !
Ce sont des phrases qu’on a entendues, ou parfois dites. Pendant longtemps, j’ai eu la croyance “limitante” qu’il fallait faire une seule chose, traiter un seul sujet, faire qu’une activité pour être bon ou très bon. Et pourtant, inconsciemment je n’ai jamais vraiment suivi cette croyance puisque j’ai décidé de m’impliquer passionnément dans 2 passions sportives (l’équitation et le ski), de mener mes études d’ingénieur en parallèle de ma formation d’éducateur sportif, d’être consultante en même temps que monitrice de ski, d’être spécialiste en prévention des risques et apprendre les rudimentaires de la nature, etc.
Alors oui, j’ai cru pendant tout ce temps que je ne pouvais pas être très bonne dans ce que je faisais, et que si je devais progresser il fallait que je choisisse et me focalise sur une seule chose, une seule activité, un seul métier.
Est-ce que c’est ce que vous pensez aussi ? Parce que du coup, ce n’est définitivement plus mon avis dorénavant.
En faisant une petite introspection sur ma difficulté à me positionner sur une seule chose (et une aversion profonde au CDI, aux 35h, aux contraintes imposées par l’organisation du travail “traditionnel”), je me suis remise en question. Et pourtant malgré cette aspect volatile ou “touche à tout” que je peux montrer :
* depuis l’âge de 12 ans je suis propriétaire de mon cheval, je me suis auto-disciplinée pour réaliser des séances de travail adaptée et j’ai toujours trouvé une solution pour m’en occuper (ou déléguer).
* malgré la distance dans un premier temps puis les études, j’ai toujours persévéré dans les différentes épreuves pour devenir monitrice de ski car l’objectif était fixe : pouvoir vivre de ma passion et avoir un métier de “secours” au cas où…
* je reste consultante en prévention des risques et QSE mais je reste ciblée sur un “petit” secteur d’activité qui concerne les exploitants de remontées mécaniques et domaines skiables de “petite taille” (sans responsable QSE par exemple) ainsi que les TPE/PME qui travaillent dans le secteur de la montagne, sans vouloir trop étendre mon domaine d’intervention ni d’expertise.
* je suis formatrice en norme de management et prévention des risques pour des formations universitaires et auprès des mêmes entreprises que j’accompagne sans pour autant chercher à diversifier mes sujets d’intervention.
* malgré les pensées restrictives sur certains projets que je souhaite mettre en œuvre, je persévère dans l’idée qu’il est possible d’encourager et favoriser le retour d’expérience pour améliorer les conditions de travail. Dans la même optique, je suis convaincue que l’on peut aller plus loin dans la prévention des accidents de ski pour le personnel des remontées mécaniques et domaines skiables, et plus globalement dans les comportements de prévention et d’anticipation grâce au partage d’expérience avec les professionnels de la montagne (comme les guides de haute montagne ou les moniteurs de ski).
* je suis éducatrice sportive pour les activités de montagne, et mon activité d’animatrice nature est justement là pour approfondir encore plus les possibilités d’encadrement dans ce milieu particulier.
* je suis réserviste chez les chasseurs alpins pour approfondir encore plus la notion de gestion du risque, pour développer mon leadership et mon sens de l’encadrement et bien sûr pour donner de ma disponibilité envers l’Etat.
Et bien que pouvoir assumer toutes ces activités professionnelles en plus des activités personnelles demandent une certaine organisation, il est tout à fait possible de pouvoir performer et d’être efficace dans ces différentes missions.
Cet article était plutôt une façon de se libérer d’une certaine injonction qui m’a affecté pendant plusieurs années et j’espère qu’avoir osé développé ces aspects de ma vie aidera des personnes dans la même situation que moi à assumer leur diversité.
Pour finir, mon mantra professionnel a toujours été “ce n’est pas parce qu’on ne peut pas tout anticiper qu’il ne faut rien prévoir”, je pourrai le compléter par le classique “ce n’est pas parce qu’on ne peut pas tout faire qu’il ne faut rien faire” 😉
Et sinon, un petit article qui donne quelques arguments pour travailler avec un freelance : https://www.blogdumoderateur.com/travailler-avec-freelance-avantages-inconvenients-tpe-pme/